J'arrive donc à Yvignac dans une maison ancienne, pleine de recoins, et de masques, de tableaux, de sculptures. C'est Cécile, la mère de Louis qui m'accueille. Un petit bout de femmes aux bottes vertes. Je lui demande par quoi elle se définit, elle me répond: "Potière... jardinière..."( J'ajoute in petto"cuisinière" parce qu'elle me régale d'un bon déjeuner. ) Quant à Louis, que j'avais étiqueté "modeleur", il me dit qu'il ne voit pas pourquoi il se définirait par une activité. Il est Louis, c'est tout.
S'engage alors un dialogue sur l'art entre la mère et le fils. Cécile est passionnée, intense, engagée. Louis, Pierrot lunaire, semble de prime abord plus mesuré, et prend bien soin de souligner la modestie de son travail, les relations avec les clients, les commandes... Mais on sent chez l'un comme chez l'autre la même intégrité, la même fidélité dans leur relation à l'art.
C'est le genre de rencontres qui me fait du bien....Je moissonne des réparties et un dialogue vif dont hélas je ne pourrai restituer qu'une infime partie, trahie par le son de ma fidèle (et très très vieille) caméra...
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